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Madeleine Calafell explore les liens entre l’Afrique et l’Europe où elle a partagé son existence. Née à Abidjan (Côte d'Ivoire), ses travaux émanent des allégories rencontrées dans les paysages et l’imaginaire social africains où la nature est souvent déifiée. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2020 et lauréate du prix sculpture Joseph Epstein en 2021, elle vit et travaille à Paris. 

 

Dès la nuit tombée sur la forêt ivoirienne, on entend ces calaos en céramique jaboter. 

Leurs becs émaillés jaillissent du sol : un piège attirant, un mirage hitchcockien, de courbes, verticalité et profondeur, à franchir comme un rite de passage. Oiseau apotropaïque dans les croyances Sénoufos, le calao bondissant d’une branche à l’autre, assure la fertilité et la protection du foyer. 

 

Madeleine se souvient de leur chant lorsqu’elle fait apparaître Les Cornes d’Afrique, toutes échelles et teintes confondues. Dans son atelier, l’artiste honore les éléments. La terre, sculptée en creux, est imprégnée d’eau, sèche à l’air, permettant à l'œuvre, en équilibre, de prendre de la hauteur avant de cuire grâce au feu. Au pinceau, elle pose l’émail et se laisse surprendre par la couleur, par le mystique.

 

Julie Camdessus

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