Ma pratique artistique provient des liens entre l’Afrique et l’Europe où j’ai partagé mon existence. Mes travaux s’inspirent des allégories que j’ai pu rencontrer dans les paysages et l’imaginaire social africains où la nature est souvent déifiée. Boulimique, je ne cesse d’arpenter les musées et les galeries. Je m’inspire de souvenirs esquissés, du sculpteur ivoirien Jems Koko Bi pour son approche de la sculpture figurative sur bois brute et de grande dimension, de Kader Attia pour ses installations liées à son histoire algérienne et française, de la série de photographies les fous d’Abidjan de Haron Doris Kasco qui me replonge dans mon enfance en Côte d’Ivoire, de William Kentridge pour ses visions poétique et critique sur la décolonisation et l’apartheid, des codes post-esclavage et de la fantaisie aussi triste que joyeuse des fanfares.